pangermanisme

Tiré de mon documentaire sur Stalingrad trouvable ici, qui étoffe mes explications.

Apparu vers les années 1800 à la suite des guerres napoléoniennes, le pangermanisme est un mouvement politique tiré de l’irrédentisme qui a une place très importante dans beaucoup de pays de l’Epoque. Pouvant s’apparenter aux mots « non racheté » ou « non libéré », l’irrédentisme est en fait un le nationalisme qui pense et défend qu’un ou plusieurs territoires, doivent de façon légitime et nécessaire, être rattaché à un Etat ou pays. Cette pensée s’établit généralement parce que les 2 pays ont autrefois été réunifié comme un seul pays, ou parce que leur population est considérée par ces nationalistes comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée et similaire. Pour exemple, on peut parler de l’Alsace-Lorraine, revendiquée par l’Allemagne après l’annexion, et à l’inverse quand l’Alsace-Lorraine était française. La Corse a aussi été le sujet de revendications irrédentistes en lien avec l’Italie. De plus, d’actualité, Taiwan est revendiqué par la Chine. C’est la volonté de récupérer un territoire qui nous semble dû, nécessaire à la réunification de son pays, et pour unifier le peuple.

Carte des pays « germanophones »

 Pour notre cas, le mouvement irrédentiste germanique se nomme le « pangermanisme ». C’est celui qui définit le mouvement de pensée visant à créer une unité globale de tous les germanophones d’Europe. On parle de l’Autriche, la Belgique, le Luxembourg ou bien même encore le Liechtenstein. Tous les pays qui ont de près comme de loin une liaison avec le peuple Allemand, l’Allemagne. L’idée serait de réunir tous les peuples de ce type pour créer une Großdeutschland ou une Grande Allemagne. Problème, à l’époque où nous sommes, en 1919, l’Allemagne sort du Traité de Versailles plus que diminué voir disloqué en plusieurs zones distinctes. Elle a perdue en superficie et refoule les envies d’expansion de tous les pangermanistes pour créer cet empire colonial allemand. Avec la création de la Pologne, de la Tchécoslovaquie ou bien de la Hongrie, ainsi que l’expansion de la Roumanie séparèrent de nouveau le peuple allemand déjà fragilisé, après avoir été presque entièrement réuni sous les deux empires autrichien et allemand. Le rêve s’évanoui encore.

Mais le rêve ne quittera pas les Allemands et des personnalités et penseurs continueront à faire vivre cette idée, comme Friedrich Naumann, qui pousse l’idée du Mitteleuropa et le principe d’une Europe centrale très convoitée par beaucoup de puissances de l’époque. Elle y intègre des pays comme justement l’Allemagne, Slovaquie, Croatie, Suisse, Pologne… représentant le milieu de l’Europe. On peut retenir aussi le livre de référence « Une Allemagne pangermaniste » de Josef Ludwig Reimer ou il tente en 400 pages de prouver la supériorité de la race allemande par ses apports culturels et historiques au sein des nations voisines, comme la France, la Belgique ou les Pays-Bas. Evidemment, Reimer approuve sans remorts une annexion prochaine de la France, qu’il croit se « dégermaniser » progressivement… Un géographe du nom de Otto Richard Tannenberg élabore en 1911 des thèses basées sur le pangermanisme dans un livre clairement nommé « La Grande Allemagne ». Il est le précurseur de la future pensée d’Hitler et de sa doctrine qui va le suivre jusqu’au pouvoir et jusqu’à la fin de la guerre.

Il dit également : « Quelle situation pitoyable que la nôtre, si l’on considère que pas moins de 25 millions d’Allemands, c’est-à-dire 28 pour cent de la race, vivent au-delà des limites de l’empire allemand ! C’est là un chiffre colossal, et un fait pareil ne saurait se produire dans un autre État quelconque sans susciter la plus vive indignation de tous les citoyens et l’effort le plus passionné pour remédier au mal sans plus attendre. (…) Qui pourrait empêcher 87 millions d’hommes de former un empire, s’ils en faisaient le serment ? ».

L’idée n’est donc pas nouvelle, elle attire, elle innove dans sa façon de penser surtout dans la situation actuelle de l’Allemagne. Pour nous reconstruire et grandir face à ceux qui nous ont humilié, créons une Grande Allemagne… Les Allemands ressentent le besoin de retrouver cette unité déchirée. Un homme semble avoir la solution à cette envie et souhaite rendre aux Allemands ce qui a été perdu ou volé… qui n’est d’autre qu’Adolf Hitler.

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