Le Sauveur du Monde
Œuvre mondialement connue, Salvator Mundi ou Le Sauveur du Monde en latin, est une peinture à l’huile sur bois de noyer peinte d’après les experts par Léonard de Vinci en totalité ou en partie, ou à l’un de ses élèves Bernardino Luini ou Giovanni Antonio Boltraffio vers l’an 1500.
Cette œuvre s’incrit dans le mouvement de la Renaissance en utilisant des techniques variées comme le Glacis, le clair-obscur (principal trait de De Vinci), et le sfumato. Il met en scène le Salvator Mundi sur le thème de l’art chrétien inspiré du Christ pantocrator (« Christ tout-puissant » en grec ancien).
Aujourd’hui, il semble exister 21 versions de Salvator Mundi ayant été retrouvé dans l’atelier de De Vinci. Afin de le distinguer, cette version est aussi appelée Salvator Mundi version dite « Cook », du nom d’un de ses anciens propriétaires, Francis Cook.
Une commande française et une existence contestée
Certains ont avancé que le Salvator Mundi aurait été commandé par Louis XII vers 1500, peu de temps après la deuxième guerre d’Italie (1499-1500) par laquelle le roi de France conquiert le duché de Milan du duc Ludovic Sforza (cf article La Cène), pour qui travaille Léonard de Vinci, mais rien ne permet de le prouver.
Plus étonant encore, pour Jacques Franck, expert de Vinci, le tableau initial de Léonard n’aurait probablement jamais existé. Le tableau est connu à travers de nombreuses versions des Leonardeschi, dont deux sont dites de « Cook » et de « Ganay ». Alors on ne sait pas vraiment.
L’œuvre
Pour revenir à l’œuvre, il est donc représenté le Christ en gloire, qui donne sa bénédiction de la main droite, avec un orbe dans sa main gauche.
Bénédition de la main droite : Laissant le pouce libre, les trois premiers doigts ouverts étant également interprétés comme une image de la Trinité divine (Père, Fils, Saint-Esprit) tandis que l’annulaire et l’auriculaire repliés unis symboliseraient la double nature du Christ.
Cette main droite levée représente aussi le geste de celui qui enseigne, énonce la parole divine.
Orbe : Sphère de cristal transparente, variante de l’orbe, qui se laisse traverser par la lumière sans subir de réfraction. Il peut être aussi vu comme l’orbe crucigère utilisée couramment comme symbole d’autorité depuis le Moyen Âge.
Le Christ porte un vêtement bleu finement brodé avec des garnitures en brocart d’or, et il a de longs cheveux bouclés. L’orbe et les deux bandes croisées ornées de motifs géométriques répétitifs, sur sa poitrine, sont des attributs caractéristiques des empereurs.
L’œuvre qui bat des records
Longtemps ignoré et réapparu en 2005, restauré, et rendu public en 2011 lors d’une exposition à la National Gallery de Londres. Le tableau devient la peinture la plus chère du monde. En 2017, lors d’une vente d’art, son précédent propriétaire Dmitri Rybolovlev ( un homme d’affaires) la vend aux enchères de Christie’s à New York pour la somme de 450 millions de dollars (440,5 millions d’euros) au Prince héritier d’Arabie saoudite, MBS ou Mohammed Ben Salmane.
Aujourd’hui, il se trouve que le Salvator Mundi est toujours l’œuvre la plus chère du monde. On pourrait parler de La Joconde, mais l’œuvre est incommensurable et n’a pas de prix. Le Salvator Mundi est donc la plus chère.
Aujourd’hui, il se trouve que le Salvator Mundi est toujours l’œuvre la plus chère du monde. On pourrait parler de La Joconde, mais l’œuvre est incommensurable et n’a pas de prix. Le Salvator Mundi est donc la plus chère.