Clé de la sécurité nationale lors d’une catastrophe décapitant l’administration, le plan COGCON permet à la démocratie de survivre. Le plus souvent, l’armée, l’administration et la défense du pays est au cœur des préoccupations et débloque des plans de sureté nationale : gouvernement fantôme, sécurité de la démocratie, plan COOP, survivant désigné..

Le COGCON est l’abréviation de Continuity of Governement readiness CONdition ou en français « Continuité de l’état de préparation du gouvernement ». Au même titre que le système d’état d’alerte DEFCON (cf article DEFCON), COGCON est un niveau de préparation de la branche exécutive du gouvernement fédéral des États-Unis en fonction des menaces possibles pour la région de la capitale nationale.

Depuis l’époque de la guerre froide, les États-Unis ont mis en place un plan pour poursuivre le fonctionnement du gouvernement à la suite d’une attaque catastrophique contre la capitale nationale. Le système a été introduit dans la Presidential directive 51 de la sécurité nationale, signée par George W. Bush le 4 mai 2007 dans le cadre du plan de continuité des opérations (plan COOP).

NB : Chaque ministère et structure gouvernementale américaine possède un plan COOP.

Cette directive dirige la dispersion géographique des dirigeants, du personnel et des infrastructures afin de maintenir les fonctions du gouvernement des États-Unis au cas où la capitale nationale serait « décapitée » par une attaque terroriste.

En vertu de la présidence, seul le Président en fonction détermine et délivre le Niveau COGCON.

Les niveaux

Contrairement à DEFCON qui possède 5 niveaux, COGCON n’en possède que 4 mais représente la partie la plus importante du pouvoir et de l’Administration Américaine. Les voici :

Etat de préparationDescription
COGCON 4Opérations normales en temps de paix.   Les employés du gouvernement de l’exécutif fédéral sont sur leur lieu de travail normal. Entretenir une installation alternative et mener des exercices périodiques de préparation à la continuité.
COGCON 3Etat de préparation accrue, certains responsables gouvernementaux étant tenus d’informer un bureau de surveillance de leur emplacement. Les agences et départements fédéraux font avancer les équipes de relocalisation « réchauffent » leurs sites et capacités alternatifs, ce qui inclut le test des communications et des systèmes informatiques. Il faut s’assurer que toutes les solutions alternatives sont prêtes du personnel de continuité.   Lors du discours sur l’état de l’Union aux États-Unis, le COGCON est élevé à ce niveau et un membre du cabinet est le «survivant désigné» (quelqu’un qui n’est pas à l’audience s’il devait y avoir un problème)
COGCON 2Préparation accrue et renforcement du protocole : C’est un appel à un déploiement dans une installation de réinstallation avec un préavis de quatre heures.   Déploiement de 50 à 75 % du personnel de continuité du groupe de relocalisation d’urgence vers d’autres emplacements. Établir leur capacité à mener des opérations et à se préparer à exécuter les fonctions essentielles de leur organisation en cas d’urgence catastrophique.
COGCON 1Portection maximale – danger imminent : Au déclenchement de COGCON 1, le gouvernement des États-Unis est déplacé vers des bunkers sécurisés et dotés de personnel complet tels que le Mount Weather Emergency Operations Center.   Déploiement complet du personnel de direction et de continuité désigné pour exécuter les fonctions essentielles de l’organisation à partir d’installations alternatives, soit à la suite d’une urgence catastrophique, soit en préparation à celle-ci.

Processus d’alerte et de notification COGCON

Lorsque le président ordonne un changement COGCON, tous les départements et agences exécutifs sont informés :

  1. Le directeur du bureau militaire de la Maison Blanche informe le Centre présidentiel des opérations d’urgence (PEOC) situé dans le bunker sous l’aile est
  2. Le PEOC informe le centre des opérations FEMA (nom de code Bluegrass) situé à Mount Weather à Bluemont, Virginie
  3. Bluegrass avise les points de contact d’urgence COOP du ministère et de l’agence et/ou les centres d’opérations d’urgence (« Ceci est Bluegrass avec un COGCON »)
Un membre de l’équipement de continuité des opérations recevant un message lui indiquant une marche à suivre.

En résumé

Vous l’aurez compris, COGCON est un plan vaste et varié. Il est le premier plan lancé lors d’une catastrophe, et est le premier engrenage a tourner dans la machinerie américaine. La seule chose qui compte, c’est la surêté du gouvernement peu importe le prix. La politique de continuité identifie huit fonctions nationales essentielles qui représentent les responsabilités globales du gouvernement fédéral pendant une crise.

Le 11 septembre 2001, Richard Clarke a activé le plan de continuité du gouvernement (COG) et a dit au Pentagone : « Nous lançons le COG. Veuillez activer vos centres de commandement alternatifs et y déplacer immédiatement du personnel ».

Sources

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