Dans cet article, prenons la direction de l’ouest en Normandie entre Utah Beach et Omaha Beach pour une petite visite de l’une des batteries du Mur de l’Altantique. En effet, j’ai pris le temps cet été 2025 de parcourir la Normandie pour fouler une terre d’Histoire, une terre marquée par le sang versé et les histoires qui nous dépassent. Alors je partage sous forme d’article mon ressenti et le point du vue côté visiteur.

Parce qu’après vous avoir raconté mes visites du musée de Walbourg et du Mémorial Pégasus, plongeons nous dans le cœur de la défense allemande, plus précisément celui de Maisy, dans la commune de Grandchamp-Maisy.

L’ensemble de la batterie de Maisy, ou « les Perruques » et « la Martinière » fait partie du vaste projet du Mur de l’Atlantique qui visait à protéger les côtes d’un débarquement allié. Le site avait une posture défensive face à la mer. Comme la plupart des ouvrages, c’est l’Organisation Todt qui a érigé celui de Maisy également mais qu’en 1942. Avec toute la côte et les batteries d’Azeville, de Crisbecq et de Saint-Marcouf et bien d’autres encore qui sont juste à côté, la batterie de Maisy est positionné pour couvrir une vaste zone couvrant la baie de Veys jusqu’à ce qui deviendra plus tard la Pointe du Hoc. On pouvait principalement trouver 4 obusiers de 155 mm sFH 414 sur les 4 emplacements prévus (9, 5, 30 et 25 sur la carte ci-dessous), 2 garnisons (352e & 716e divisions d’infanterie) et un détachement antiaérien.

L’ensemble de l’ouvrage de Maisy a beaucoup de similitudes avec d’autres batteries que j’ai pu faire (Longues-sur-mer, Merville) mais dispose forcément d’ajustements nécessaires et cruciaux pour se fondre dans le décor normand. Une carte est donnée à l’accueil, numérotée de 1 à 33, pour orienter notre parcours dans les différentes installations. L’ensemble du site fait environ 3 km de long en large et on navigue entre les différentes casemates et canons dont disposait le site, malgré que la plupart soit détruits ou à l’abandon. Hôpitaux, lieux de vie, salle de commandement, réserve d’eaux et de munitions… tout y est encore visitable mais aucun matériel de décoration n’est présent tout de même.

Le site promet une bonne balade dans des sentiers boisés et parfois le parcours nous invite à passer à l’intérieur des baraquements pour aller au prochain point. Totalement végétalisé, le site et le balisage restent tout de même préservé depuis son ouverture en 2007 même avec la carte dont on dispose. Ce qui fut tout de même dommage, c’est qu’il n’y avait pas de fiches explicatives, malgré que les numéros avaient une désignation claire. On ne savait pas vraiment plus que ce que c’était alors une fois le numéro visité, on passe tout de suite à la suite.

Je tiens tout de même à souligner qu’il est très intéressant de voir la batterie car cela apporte une dimension plus réelle encore que simplement l’avoir lu. On sent vraiment que des personnes ont vécues là (à vrai dire environ 70 à 80 personnes) et que le site a été opérationnel. C’est une bonne visite malgré qu’elle n’est pas totalement indispensable à faire ! Je recommande tout de même.


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