Mein Kampf, le recueil des idées et volontés d’Hitler

Tiré de mon documentaire sur Stalingrad trouvable ici, qui étoffe mes explications.

Suite au putsch raté de la brasserie visant à réaliser un coup d’état et à s’emparer du pouvoir bavarois, Hitler a été reconnu coupable de haute trahison par la cour pénale et passa 9 mois sur les 5 ans à la prison de Landsberg. Ce putsch ne s’étant pas passé comme prévu, Hitler a subi des trahisons douloureuses, des dénonciations, et même des « retournements de veste ». Il se sent ouvertement trahi et colérique et pour compliquer les choses, il était criblé de dettes à cause des avocats qu’il a embauché pour sa défense.

Durant ce laps de temps, il cherche alors à se venger personnellement et à permettre de s’imposer politiquement. La solution qu’il trouve est la rédaction d’un manifeste, d’un livre, qui pour lui répondait à ces besoins : les droits d’auteur s’appliqueraient, permettant d’avoir des royalties sur les ventes et l’exploitation. Il souhaite se faire encore plus connaitre et développer son influence, il veut s’imposer politiquement et devenir la force idéologique principale des milieux nationalistes de son époque.  

Autobiographie et programme politique

Il y parlerait des éléments qui caractérise aujourd’hui l’idéologie nazie. Hitler a rédigé lui-même le livre sur une machine à écrire la plupart du temps ou en le dictant à son futur aide de camp, Rudolf Hess, qui l’écrivait à sa place. Il mit 9 mois jusqu’à sa sortie pour écrire le 1^er tome de 688 pages de « Mein Kampf » qui était d’abord nommé  « Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité et la couardis« . Il le terminera plus tard à l’Obersalzberg, son chalet bavarois acheté avec les droits d’auteur, justement. Ce manifeste, combine son autobiographie avec une exposition de l’idéologie nazie et de son programme politique.

Hitler y raconte son enfance, sa vie, exprime son nationalisme radical et la conception marquée du national-socialisme, le principe d’hégémonie nazie, son antisémitisme virulent, sa haine envers le traité de Versailles et ses stratégies pour accéder au pouvoir. On note aussi une forte présence de racisme et d’éléments ouvertement antisémites, mêlée d’irrédentisme, d’ultra-nationalisme et de revanchisme qui caractérise Hitler lui-même. On retrouve ici clairement des racines de l’époque et du pangermanisme et du volkisch. Hitler s’est imprégné de cela pour exprimer sa haine et sa xénophobie.

Puissance de Mein Kampf sur le public

Et c’est pour cela que je ne vous parle pas pour rien de ce livre. Mein Kampf est véritablement le catalyseur de toutes les volontés d’Hitler. Ce manifeste a été vendu à plus 1,5 million d’exemplaire en 1935, et durant la Seconde Guerre Mondiale, je vous le donne en 1000 : 12 millions d’exemplaires. L’endoctrinement idéologique s’est développé à son paroxysme et à eu un impact très important sur l’ensemble du Troisième Reich avant et pendant la guerre.

Il fait aujourd’hui l’objet d’un rappel des dangers du totalitarisme et de l’extrémisme radical et est étudié aujourd’hui pour mieux comprendre les intentions d’Hitler, les racines etla nature de l’idéologie nazie.