Visite du Musée Mémorial Walbourg 1870-1945

Aujourd’hui, je vous propose un contenu bien différent de ce que je fais d’habitude, un hors-série qui me tient à coeur. C’est un format plus singulier, plus personnel et qui me permet d’être plus proche de la réalité dans mes recherches et études sur l’histoire. Il m’est nécessaire pour comprendre l’Histoire de visiter là où elle s’est écrite. Alors suite à la visite du Bunker 638 et 610 de la Tamarissière au Cap d’Agde et d’autres (que je n’ai pas documenté), je vais reprendre avec une nouvelle visite.

J’ai donc eu le plaisir de pouvoir visiter le musée mémorial de Walbourg en Alsace durant la Foire artisanale à Walbourg Terroir & Mémoire(s) ayant eu lieu ce 8, 9 et 10 mai. Ce musée balaie la période de la Première Guerre Mondiale jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Il s’agit d’un musée de plus de 7000 objets authentiques et locaux, documents et témoignages présentés sur plus de 462m2 !.

A l’image des autres musées, on remarque tout de suite un fort travail de passionné et une véritable volonté de transmettre le savoir et les histoires. Ce musée a particulièrement piqué ma curiosité.

Je vous partage quelques photos intéressantes. J’ai été frappé par le nombre de médailles qu’avait le musée et la qualité des décors immersifs des différents fronts, comme l’opération Nordwind, le front de l’Est, la libération ou des scènes divers. On remarque une attention particulière aux détails, mais aussi beaucoup de documents d’époque, comme des journaux, des certificats, des cours d’école ou même un « Ahnenpass » (le certificat d’affiliation, d’aryanité ou bien encore le passeport idéologique du Troisième Reich). On retrouve aussi des scénettes de la vie quotidienne durant l’Occupation en Alsace (école, maisons…) ou même une pièce qui nous fait descendre au sous-sol, pour nous immiscer dans les troupes de combat ou la situation de vie des prisonniers du camp 188 de Tambov en Russie (si je me rappelle bien). Des effets sonores (discours, bombes, discussions, bruitages) sont diffusés dans presque toutes les pièces et nous met bien dans l’environnement.

Des maquettes sont également disposées un peu partout, rajoutant des informations sur comment était équipé l’armée Allemande durant la guerre.

Les médailles sont diverses et variées, comme celle du front de l’Est, médaille des blessés, pins du parti, pins du Service du travail du Reich ou bien même un bouclier de Kuban (pour la tête de pont du Kouban en Union soviétique de février 1943 à octobre 1943¹) que je n’avais jamais vu en vrai. Après on a toutes celles plus simples, comme l’insigne d’assaut d’infanterie, médailles du mérite, l’insigne d’assaut général et la croix de la mère allemande. Il y en a évidemment pleines d’autres, de toutes nationalités et de toutes utilisations qui sont assez étonnantes.

Je m’y connais moins en armes, mais elles étaient également impressionnantes et en excellent état de conservation. Il y avait des MP40, MP44, mitrailleurs Thompson, une Sten Mak 2, Panzerfaust et bien d’autres.

J’émets tout de même quelques réserves sur les figurations SS (que j’ai pu identifier au casque avec les runes SS), qui ne possédaient pas de pattes de col pour les insignes de grade, pas d’aigle sur le bras ni d’éléments d’identification comme l’Edelweiss ou de leur unité combattante. Cela ne me parait pas tout à fait juste historiquement – même si tout à fait plausible – mais il s’agit sûrement d’un détail ou d’une non disponibilité des éléments sur les uniformes retrouvés ce qui est totalement compréhensible.

Des moments de discussion ont également été engagés et une conférence de Raphaël Georges a été réalisée sur « les vétérans alsace lorrains de la Grande Guerre » qui fut très intéressante.

Après cette visite, je n’ai pas pu résister à l’achat d’une petite figurine d’un soldat de la Luftwaffe pour mon étagère de collection. Je conseille vivement cette visite, accessible aussi bien par des novices comme des fans d’histoire. A faire !