panzergruppe

Vous connaissez certainement les FLAK, ou bien les U-boot… Mais retournons sur le plancher des vaches et parlons d’un véhicule qui a énormément été utilisé lors de la Seconde Guerre Mondiale, voir omni-présent que vous reconnaitrerez sans doute : le Sonderkraftfahrzeug ou « véhicule spécial à moteur ».

Véhicule spécial à moteur

Le Sonderkraftfahrzeug ou bien en français, véhicule spécial à moteur. Généralement, on associe ce terme à une abréviation plus simple à prononcer et à retenir : Sd.Kfz. On attribue également des numéros à ce nom pour désigner sa classe. Développé en petit nombre à partir de 1939 dans les laboratoires allemands sous différents modèles, il s’est décliné au fur et à mesure de la guerre comme désignant l’ensemble des véhicules blindés en service à moteur fabriqués pour la Wehrmacht (chars d’assaut, de canons automoteurs, de chasseurs de chars, anti-aérien, de semi-chenillés) ou bien tout type de véhicules de transport et de soutien de l’armée de Terre (la Heer) de l’Allemagne nazie. Même les appareils et véhicules ennemis convertis pour être à nouveau en service (Beutepanzer), avaient ce nom. On pourrait se poser la question, mais ce « véhicule spécialisé à moteur » n’est jamais paru pour le secteur civil, mais uniquement à un usage militaire de la Wehrmacht.

La numérotation de désignation

Par rapport à la numérotation, cela était fait selon le principe de 3 chiffres : par ordre croissant et suivait un système général qui dépendait essentiellement du type, de la destination, de l’utilisation ou de la désignation du véhicule spécial en question. Il pouvait y avoir des versions dérivées d’une version à 3 chiffres, avec l’ajout d’un « / » et du chiffre de la version.

  • de 1 à 99 : tracteurs, voitures, motocyclettes, camions et autres véhicules militaires non blindés ;
  • de 100 à 199 : chars ;
  • de 200 à 299 : véhicules blindés de reconnaissance et de combat d’infanterie ;
  • de 300 à 599 : véhicules de déminage et de ravitaillement ;
  • de 600 à 799 : véhicules ennemis capturés remis en service (Beutepanzer).
German Halftrack Sd.Kfz. 10
Un Sd. Kfz. 10 ( un tracteur chenillé lourd, pouvant transporter jusqu’à 8 personnes)
Le très connu Tiger I ou SD. Kfz. 161 !

Pourquoi ne pas simplement mettre un nom comme Tiger I ? Les 2 sont utilisés, mais tout simplement pour classer facilement et de numéroter les différents modèles de véhicules selon leur utilisation et leurs caractéristiques propres. Cette nomenclature pour le coup a permis de mieux organiser et identifier les véhicules au sein de l’armée allemande en fonction de la numérotation et non du nom.

On parle donc ici de tous les moyens armés et motorisés dont a disposé l’Allemagne pendant la guerre, et même après dans la Bundeswehr jusqu’à 1955. On ne sait pas exactement a combien les effectifs étaient dûe à l’importante diversité des véhicules et aux dérivées de ces derniers. Cependant, on pourrait établir qu’environ 50 000 à 60 000 chars et véhicules blindés ont été produits et utilisés par l’armée allemande pendant la guerre, accompagnés et soutenus par 2 à 3 millions de soldats de la Heer en totalité vers la fin de la guerre.

Théâtres d’opérations majeurs

Pour mettre en relief tout ceci, je vous propose qu’on voit où se sont illustrés les Sd. Kfz. Il y a également d’autres théatres d’opérations, mais en voici 2 que je maîtrise suffisamment.

  • La Campagne de France en 1940 : Rien de nouveau, la combinaison et la tactique de la guerre éclair « BlitzKrieg » nous démontre bien la toute puissance d’une bonne organisation des véhicules allemands. Nous parlons ici des chars allemands, tels que les Panzer I (Sd. Kfz. 101), Panzer II (Sd. Kfz. 121), et surtout les Panzer III (Sd. Kfz. 141) et Panzer IV (Sd. Kfz. 161). Mais aussi des véhicules spéciaux de reconnaissance comme le Sd. Kfz. 232 ou bien le Sd. Kfz. 231, qui ont joué un rôle crucial dans cette campagne en effectuant des mouvements rapides et en exploitant les faiblesses des défenses françaises.
  • L’opération Barbarossa de 1941 ou la conquête de l’Union Soviétique : Pour rappel, Hitler a mobilisé dans cette bataille titanesque pas moins de 4 000 000 de soldats allemands, roumains, finlandais, italiens, qui ont déferlé en Union Soviétique, par surprise, avec la Blitzkrieg, toujours et encore. L’armée allemande a déployé une grande variété de véhicules pour soutenir son ambition de conquête. Les Sd.Kfz. lors de cette mission étaient utilisés pour diverses fonctions, notamment le transport de troupes, la reconnaissance, le soutien logistique et l’artillerie automotrice. On peut estimer que plusieurs milliers de véhicules ont été déployés lors de la plus grande invasion de l’histoire militaire en termes d’effectifs engagés.

Après-guerre

Après la Seconde Guerre Mondiale et la défaite de l’Allemagne Nazie, la plupart voir la quasi totalité des effectifs cités plus haut ont été détruits ou capturés par les Alliés. Loin de sombrer dans les oubliettes, certains modèles ont été étudiés par les nations vainqueurs pour leurs caractéristiques techniques et utilisés à des fins d’évaluation ou bien de formation, s’ils pourraient, peut-être dans un avenir proche, les faire intégrer leur armée. Certains ont également été utilisés pour des tâches de transport et de reconnaissance, et d’autres démontés pour les matériaux et la feraille.

Mis à part cela, au fil des ans, des collectionneurs, des musées et des passionnés d’histoire militaire ont cherché à récupérer, restaurer et préserver les véhicules Sd.Kfz. qui ont survécu et qui sont présentables. Certains ont été restaurés et font maintenant partie des expositions dans des musées d’histoire militaire à travers le monde, afin de se souvenir de cette époque et de cette histoire : de ce qui l’ont faite, comme le Sd. Kfz.

Sources

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